
Pourquoi sans les Watts ?
La méthode Sorius met en avant un entraînement qui privilégie les sensations aux chiffres. Le bien être est la priorité avec un corps qui devient l’objet de toutes les attentions.
Nous ne sommes pas égaux, notre expérience nous permet de le confirmer. Il y a des athlètes qui se sentent super bien mais qui physiquement ne le sont pas. L’inverse est vrai également. Sous-évaluation, surestimation, c’est parfois le grand écart. La plateforme SORIUS tente de réduire cela via le retour journalier du ressenti des utilisateurs qui évaluent la difficulté de leur activité. Plus les semaines d’entraînement s’accumulent, plus nous pouvons comparer les éléments et dessiner le profil de chacun. On apprend beaucoup à observer comment untel ou untel se positionne dans l’auto-évaluation.
La façon de percevoir les sensations correspond aux caractères de chacun, la manière dont chaque utilisateur voit la vie. Il y a les optimistes qui surévaluent leurs ressentis sur le vélo et la difficulté de l’effort, les rassurés qui ne veulent pas perdre la face et qui vont se noter un peu plus que ce qu’ils valent réellement tout en étant conscient de leur niveau. Puis, il y a les pessimistes qui se sous-évaluent. Ce n’est pas un problème en soi, à nous d'établir des plans d’entraînements adéquats tout en gardant le plaisir psychologique de s'entraîner.
Sorius n'est pas anti capteurs de puissance, c’est un outil de constatation intéressant pour les professionnels et les meilleurs Elite amateurs. Mais pour un cycliste qui a une vie sociale pleine, qui ne vit pas du cyclisme, ce n'est pas idéal, ni conciliable. Pour travailler en fonction de la puissance développée, il faut être très fort psychologiquement et suivre une théorie au millimètre. Nous nous expliquons : Si l’on vous donne une puissance cible à tenir et que ça tombe un jour où vous n’êtes pas bien, c’est la catastrophe ! Séance trop dure, peu bénéfique et même contreproductive. Quant au mental et au plaisir sur le vélo, ils en prennent un sacré coup. La plateforme SORIUS permet de dessiner le profil de nos utilisateurs. De par l’auto-évaluation de leurs sensations, ce sont eux qui nous guident à construire les bases du contenu des séances qui suivent.
Faisons un parallèle avec les capteurs de puissance. Comparons un coureur cycliste à une formule 1, en se disant que les sensations s’apparentent aux bruits du moteur. On écoute, on est à l’affût du moindre bruit suspect et le cardio permet cela. Les watts, ça s’apparente au compte tours de la voiture et si on ne se réfère qu’à ça, nous ne sommes plus alors à l’affût des bruits. Tant que le compte-tours dit que l’on peut y aller, on appuie sur le champignon. Par contre, quand c’est fini, on se gare. Écouter son corps permet d’anticiper et d’éviter d’avoir recours à la dépanneuse. S’entraîner en écoutant ses sensations, c’est optimiser son bien-être !
Il y a celui qui va faire confiance au plan d’entraînement sans poser aucune question et celui qui veut tout comprendre. Ce dernier type d’athlète est constamment en alerte. Il veut tout sentir. Il faut alors être attentif car il peut s’inventer des ressentis. Tiens, ce matin je me sens fatigué et du coup je fais la séance qu’à moitié. Trop s’écouter devient également contre-productif ! Il faut trouver le juste équilibre.
Même pour un professionnel, ce n’est pas facile à gérer. Tous veulent faire le Tour de France, mais pour certains, on voit bien que ça ne coïncide pas avec leur biorythme favorable. Mais attention, on peut tout de même réaliser de très belles performances dans une période qui n’est pas dite idéale. Il ne faut pas non plus s’enfermer dans un schéma unique. Sur la plateforme, après une saison complète, vous pourrez analyser les différentes courbes de performances et les comparer à celle des sensations. Vous analyserez ensuite tout ça avec cohérence. Les grands champions sont tellement hors-normes qu’ils arrivent à marcher toute la saison. Du coup, on banalise l’impact des biorythmes. Nous avons détaillé les performances des coureurs qui sont entre la dixième et la deux-centième place UCI et, pour une très grande majorité, ils marquent toujours leurs points sur les mêmes mois. Programmer un pic de forme dans un biorythme favorable, c’est la possibilité de se surpasser et se sublimer.